Carnet

CARNETS | marie deschênes

28 avr. 2008

tu as la voix
des rocailles souples
que le ressac
a su apaiser
tu as le regard
profond des sources pures
dont la surface se livre
se noue à l'ouverture
abondance de l'accueil

24 avr. 2008

les adieux n'ont écho
d'aucune ruine semblable
au silence on ne peut enlever
rien, en fait
et le ciel
que demeure
enfin la liberté

22 avr. 2008

tu cherches un miracle parmi le silence
les espaces vides
dont tu es faite
accélèrent
ton corps s'achève
le ciel n'a rien ton corps ses limites
se perdent aux regards de travers
tu deviens parmi les fuites
plus transparente que
par où les atomes se scindent
tu as les travers de la clarté
à te faire mentir à noyer tes ciels
dans les friandises infectes des aveugles
tu ne comprends rien à ce corps
ses ballotements

13 avr. 2008

hiérarchies

nous ne reposons
sur rien, sous le sol
il n'y a que terre
sous terre il n'y a que sol
rendu à ce sol, notions de dessous
et de dessus se confondent
au vide ; sans sens
la terre repose