Carnet

CARNETS | marie deschênes

26 déc. 2009

valses entrecoupées de miroirs
avec qui danse-t-on vraiment
avec le vent en soi le mouvement
est-il nôtre
est-il une volonté parmi le hasard;
ma robe sa mélodie de tulle
froissée effleurée
sans mains sous l'échine
quand je tombe l'univers
bouge-t-il

17 déc. 2009

Aux rhétoriciens à qui le miroir
appartient la venue des christs éclatants
leurs mains, langues aux morsures de diamant
affairées dans l’espace, pointues, acérées
constellations épineuses
qui donneraient à voir dans leur passage
sur la surface indicible du ciel
renversé rien ce qui se cache
derrière les limites
en dehors des rêves
les éclats de réel recollés
avec un peu de sang de farine de ciment
pour le beau le ciel handicapé
le poème le vide