tranchée l'hiver le long grain de ma peau
un hiver de cent ans et quelques siècles et vous
vos bourgeons encore y sont nocturnes
résistant à l'éveil à la mort
qui sommes-nous à peine éclos
sommes-nous traversés 
de sève un pont entre la terre 
et le ciel notre bouche
irons-nous vers quelle fin
gardons le geste intact ; 
ne la nommons pas
 
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