Carnet

CARNETS | marie deschênes

11 févr. 2008

cher onirisme

tranchée l'hiver le long grain de ma peau
un hiver de cent ans et quelques siècles et vous
vos bourgeons encore y sont nocturnes
résistant à l'éveil à la mort
qui sommes-nous à peine éclos
sommes-nous traversés
de sève un pont entre la terre
et le ciel notre bouche
irons-nous vers quelle fin

gardons le geste intact ;
ne la nommons pas

Aucun commentaire: