Carnet

CARNETS | marie deschênes

25 juill. 2008

électrons libres

ça recommence être loin
être ailleurs te happe
comme un vertige un gouffre sous le pied
sans chanceler tu t'éloignes
encore du monde dans l'extase du vide
l'extase de la perte ; l'abandon
ça te prend comme ça de nulle part
ça te vient de plus loin que toi-même
par derrière les années
l'abandon tu n'y peux rien
à la terre aux humains l'accumulation les traces
encore les choses
se dissipent dans une géométrie impossible une géométrie à une face
tu ne crois en rien, il n'y a pas de mots
à poser là-dessus, cette disparition
tu ne sais même pas si c'est le monde ou toi ou les deux
tu doutes même de la mort
quant à la transparence, rien à comprendre, tu t'y tiens
de façon assez approximative, debout
et ça te happe te propulse si loin que tu ne sais plus de quoi
la frontière entre la vie et vivre n'est plus vraiment perceptible

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