Carnet

CARNETS | marie deschênes

15 sept. 2008

je m'absente ces jours-ci j'écris ailleurs
à des poètes des musiciens
plongée dans l'humeur ancienne des anges et la mélancolie ; je chante
nous sommes en pleine fabrication de rêve, mes amis et moi
les mains à fouiller l'absolu
parcourant ce que l'ivresse laisse derrière elle dans sa course -
la vie est si courte - et nous manquons de papier
pour retenir toute cette musique
revenez me voir ici dans cette fenêtre, ne prenez pas mes adieux
pour des vœux définitifs ;
je ne crois ni en dieu ni en la pérennité des cathédrales
mais au ciel cette transparence
quand à minuit j'y chante
l'aube arrivant d'une voix si légère
que le toit et les murs même s'envolent
la maison n'est que moment
et j'y chante, oui

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