Carnet

CARNETS | marie deschênes

4 sept. 2008

sur les failles

c'est par les failles qu'on connait mieux le monde
par derrière les murs par les trous de serrure
la lumière n'est pas plus dense ou brillante
mais dans le passage elle prend forme
là où normalement sa transparence ne fait que permettre
la surface des choses
par le contraste, on en saisi un peu la substance

les failles permettent donc une double traverse/pénétration - la dynamique
le dedans au dehors, et inversement
la lumière s'offre à l'œil de manière un peu plus exclusive
telle qu'elle est dans son absence de matière
et dans le même geste elle donne à voir en pénétrant
ce qui se refuse, par souci de disparition ou de séduction
instincts qui en fait sont nourris
d'une unique intention

4 commentaires:

marie deschênes a dit...

j'aurais pu écrire cela sous forme de prose. l'écriture en vers est un tic.
j'y pense.
je continue tout à l'heure.

marie deschênes a dit...

c'est encore un peu approximatif
j'y reviens tout à l'heure

PatB a dit...

j'ai écrit mon
curriculum vitae
en vers
pour appliquer à la shop à bois
et ils se sont moqués
de moi
les méchants
snif
snif

et re-snif

marie deschênes a dit...

c'est parce que
nous
sommes
des poètes
et que
nous
souffrons
plus
que les autres que
nous
voulons mettre de
l'insistance
sur chaque
mot