Carnet

CARNETS | marie deschênes

17 juin 2009

Il m’a dit de me taire, je n'écrirai pas
les marées qui m’habitent toutes ces images
dans lesquelles exister quand
ce n’est pas possible ailleurs
ne parlerai pas des cicatrices
de ma bouche les brûlures
de cigarette qui sont les traces
ô symboles métaphores fabriques de cœurs artificiels souvenirs
de ça
que je ne prendrai pas la peine
de nommer ce qui m’intéresse c’est le vent
de nos voix entremêlées entre nos doigts dans le silence
de nos rencontres l’effleurement des pudeurs
la distance qui permet
à la souplesse
de prendre place

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