Carnet

CARNETS | marie deschênes

26 avr. 2010

la femme sans poème se tient en elle sans elle la mer
dans un sac
au bout d'un bâton la mer
en cas de soif elle n'a pas soif mais elle est prête
sans poème et sans chant et sans elle
elle va peu sûre mais tout de même et seule et vite elle va
son doute à bout de bras elle creuse
la pupille et le chemin
creuse son courage
creuse sa soif

5 avr. 2010

charlton n'a pas l'usage de la parole
il tire des conclusions l'amérique imprimée sur
la langue
il tire black and white sans se soucier des nuances
tourne des films dans ta tête
sans permission et dans sa langue
veut être le vainqueur veut te marier en blanc
l'important c'est de savoir qui est le méchant
dieu aime ta langue il la marie la promène vêtue de blanc
c'est elle qu'il invoque quand vous jouissez
colle son nom bang bang dans ton cœur au fer rouge
ton cœur phœnix vierge au banc des accusés
monture de race et bien domptée