facile l'automne s'assouplit
sous les pas que soulèvent
tes regards près du ciel
où nous nous retrouvons
Carnet
CARNETS | marie deschênes
31 oct. 2008
23 oct. 2008
13 oct. 2008
l'on se répete inlassablement (ce que je fais ici d'ailleurs)
ah que le monde est petit
et comme sa littérature m'ennuie
avec le temps on n'aime plus
et on ne prend pas la peine de le dire
guillaume où êtes-vous
êtes vous toujours mort?
la zone n'est plus ce qu'elle était
j'y dansais petite fille et ce soir
les heures sautillent comme moutons
et je suis lasse d'être bergère
que sais-je?
que sais-je?
aimer à peine, ça je sais
ne pas écrire, aussi, je sais
des livres anciens
je sais les boire et longue
je sais partir
comme eau courante
hélas
comme tout est d'une impossible lenteur
quand donc reviendrai-je?
ivre d'indifférence ivre de vieillesse
noyée lumineuse
et comme sa littérature m'ennuie
avec le temps on n'aime plus
et on ne prend pas la peine de le dire
guillaume où êtes-vous
êtes vous toujours mort?
la zone n'est plus ce qu'elle était
j'y dansais petite fille et ce soir
les heures sautillent comme moutons
et je suis lasse d'être bergère
que sais-je?
que sais-je?
aimer à peine, ça je sais
ne pas écrire, aussi, je sais
des livres anciens
je sais les boire et longue
je sais partir
comme eau courante
hélas
comme tout est d'une impossible lenteur
quand donc reviendrai-je?
ivre d'indifférence ivre de vieillesse
noyée lumineuse
12 oct. 2008
la violence rejaillit d'en dessous des étales
longtemps dormante ses précipices retenus
par les dents et les plaques tectoniques
sous l'eau jusqu'à ne plus tenir
la violence cette rencontre
que tu creuses je m'en fiche
par delà les oublis
autant dire je t'aime
un troupeau qui accoure
dans la pupille le métal de la fuite
je me tais
la mort même si la vitesse
et le neuf étincelant des choses
que nous touchons nous arrondissent
souples un moment comme des voiles légères
la mort – cette brève cette étonnante cette résolue - là est
pressentie dans les coupures la peau
contre le métal
crissant des étoiles
et l'absence d'air
la chambre est silencieuse ça n'a pas d'importance
je hais ton odeur ses errantes
décompositions que tu n'as pas achevées
tu es l'unique fenêtre notre main
de fragments
de verre
je ne connais rien à magritte je n'en veux à personne
seulement je ne m'intéresse pas
aux humains leurs géographies
leurs aplats sanguins et définitifs leurs murs
leurs longueurs de carton
je n'aime pas trop le développement, s'étendre
tu le sais tu m'as tant dévêtue
prendre la place du soleil des horizons
je n'aime pas trop les mots
l'opacité des descriptions
jusqu'au silence tu m'as tant dévêtue
les mots tu le sais je n'aime pas
comment ils nous usent et le paysage
mais comment te laisser partir - t'effacer - sans eux
comment devenir légère et ample et lumineuse
sans les évacuer cette glaise que tu laisses
en faire des poèmes; nettoyer la bouche, l'œil
rien
perdre les limites du corps
– comme si la peau du ventre s'ouvrait se dissolvait dans l'espace, hein –
et devenir vide
dans le monde
entière
longtemps dormante ses précipices retenus
par les dents et les plaques tectoniques
sous l'eau jusqu'à ne plus tenir
la violence cette rencontre
que tu creuses je m'en fiche
par delà les oublis
autant dire je t'aime
un troupeau qui accoure
dans la pupille le métal de la fuite
je me tais
la mort même si la vitesse
et le neuf étincelant des choses
que nous touchons nous arrondissent
souples un moment comme des voiles légères
la mort – cette brève cette étonnante cette résolue - là est
pressentie dans les coupures la peau
contre le métal
crissant des étoiles
et l'absence d'air
la chambre est silencieuse ça n'a pas d'importance
je hais ton odeur ses errantes
décompositions que tu n'as pas achevées
tu es l'unique fenêtre notre main
de fragments
de verre
je ne connais rien à magritte je n'en veux à personne
seulement je ne m'intéresse pas
aux humains leurs géographies
leurs aplats sanguins et définitifs leurs murs
leurs longueurs de carton
je n'aime pas trop le développement, s'étendre
tu le sais tu m'as tant dévêtue
prendre la place du soleil des horizons
je n'aime pas trop les mots
l'opacité des descriptions
jusqu'au silence tu m'as tant dévêtue
les mots tu le sais je n'aime pas
comment ils nous usent et le paysage
mais comment te laisser partir - t'effacer - sans eux
comment devenir légère et ample et lumineuse
sans les évacuer cette glaise que tu laisses
en faire des poèmes; nettoyer la bouche, l'œil
rien
perdre les limites du corps
– comme si la peau du ventre s'ouvrait se dissolvait dans l'espace, hein –
et devenir vide
dans le monde
entière