Carnet

CARNETS | marie deschênes

4 juill. 2009

ce soir alors que je rentrais chez moi
parmi l'abondance de l'été
un ciel froid vint alourdir
le temps et l'humeur; l'automne
sa profonde mélancolie sa douceur
et la grisaille cet achèvement
des couleurs cette retenue
me revint; l'automne qui
comme l'absence dérobe
à toute chose quelque chose d'indicible
passa ce soir en moi par la rue
morte malgré les flamboyantes fulgurances
des folles beautés souples et rosées
de l'été qui soudain se tut; l'automne
gorgé de ce qu'auront été
poires et figues, romarin, carpelles et miel
retenant leurs lourds parfums
clos, silencieux et lointain
me fit penser à vous;
votre bouche est pour moi
comme cette saison ses parfums
absents sublimant même vivace
et fertile jusqu'à la moindre averse

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