le salon s'éternise dans la fumée
Billie chante à peine Yesterdays
j'écoute mais n'entends
aucun train passer
Barcelona ses rues disloquées
malgré mes paupières fermées
pour mieux la voir
m'échappe, effacée
quel ennui toute cette beauté
cette clope ce rouge ce fauteuil
vide cette ville morne
ce poème
je n'arrive pas à faire des rimes
ni des vers réguliers
mes trains déraillés mes paysages
à l'envers de dentelles dérapées
m'amusent plus que les prières les souvenirs
de calme et de volupté
Carnet
CARNETS | marie deschênes
24 juill. 2009
23 juill. 2009
22 juill. 2009
21 juill. 2009
5 juill. 2009
je suis dans cette ville comme une absence
vêtue de dentelles et de poussière
j'y ère ailleurs
empruntant des rues qui n'existent
que dans une autre ville
à une autre époque je marche dans cette ville
laissant derrière moi
sur les trottoirs, partout
mes dentelles arrachées
par les lampadaires et les voitures
sous les dentelles il n'y a pas de femme
sous les dentelles il y a un rêve;
Barcelona
une femme nue
assise au bar du Schilling
écrit ce poème
vêtue de dentelles et de poussière
j'y ère ailleurs
empruntant des rues qui n'existent
que dans une autre ville
à une autre époque je marche dans cette ville
laissant derrière moi
sur les trottoirs, partout
mes dentelles arrachées
par les lampadaires et les voitures
sous les dentelles il n'y a pas de femme
sous les dentelles il y a un rêve;
Barcelona
une femme nue
assise au bar du Schilling
écrit ce poème
4 juill. 2009
ce soir alors que je rentrais chez moi
parmi l'abondance de l'été
un ciel froid vint alourdir
le temps et l'humeur; l'automne
sa profonde mélancolie sa douceur
et la grisaille cet achèvement
des couleurs cette retenue
me revint; l'automne qui
comme l'absence dérobe
à toute chose quelque chose d'indicible
passa ce soir en moi par la rue
morte malgré les flamboyantes fulgurances
des folles beautés souples et rosées
de l'été qui soudain se tut; l'automne
gorgé de ce qu'auront été
poires et figues, romarin, carpelles et miel
retenant leurs lourds parfums
clos, silencieux et lointain
me fit penser à vous;
votre bouche est pour moi
comme cette saison ses parfums
absents sublimant même vivace
et fertile jusqu'à la moindre averse
parmi l'abondance de l'été
un ciel froid vint alourdir
le temps et l'humeur; l'automne
sa profonde mélancolie sa douceur
et la grisaille cet achèvement
des couleurs cette retenue
me revint; l'automne qui
comme l'absence dérobe
à toute chose quelque chose d'indicible
passa ce soir en moi par la rue
morte malgré les flamboyantes fulgurances
des folles beautés souples et rosées
de l'été qui soudain se tut; l'automne
gorgé de ce qu'auront été
poires et figues, romarin, carpelles et miel
retenant leurs lourds parfums
clos, silencieux et lointain
me fit penser à vous;
votre bouche est pour moi
comme cette saison ses parfums
absents sublimant même vivace
et fertile jusqu'à la moindre averse