Carnet

CARNETS | marie deschênes

26 août 2008

les lamentations du bourreau

le bourreau plus que tout
aime aimer la lame
astiquée de salive glorifiée
quand juste avant de s'abîmer
dans la mer opaque de la nuque ouverte
un bref instant elle lui renvoie
encore propre son image
comme une apparition sainte
lumineux présage
juste de la mort


*


le bourreau exécute sans poser de questions
l'ignorance est son devoir
sans elle il ne pourrait rien
à son propre salut


*

le bourreau se plaint
le sang de ses victimes salit
ses mains, laisse des traces indélébiles
sur la lame miroitante

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