Carnet

CARNETS | marie deschênes

13 oct. 2008

l'on se répete inlassablement (ce que je fais ici d'ailleurs)

ah que le monde est petit
et comme sa littérature m'ennuie
avec le temps on n'aime plus
et on ne prend pas la peine de le dire
guillaume où êtes-vous
êtes vous toujours mort?
la zone n'est plus ce qu'elle était
j'y dansais petite fille et ce soir
les heures sautillent comme moutons
et je suis lasse d'être bergère
que sais-je?
que sais-je?
aimer à peine, ça je sais
ne pas écrire, aussi, je sais
des livres anciens
je sais les boire et longue
je sais partir
comme eau courante
hélas
comme tout est d'une impossible lenteur
quand donc reviendrai-je?
ivre d'indifférence ivre de vieillesse
noyée lumineuse

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