Carnet

CARNETS | marie deschênes

2 août 2011

Lettre à personne

Guillaume, mon guillaume, de vous il n'y a plus de traces
mes amis leurs claires carcasses
vides me font valser
parmi l'absence de lilas ce n'est pas Paris ce n'est pas
encore l'automne
ce n'est que l'antépénultième saison
la saison avant la saison de l'attente ils ont des épaules dignes
aux lignes fines et noires mais au-dessus d'eux
à peine un brouillard très haut très léger
l'orage se retient quelque part ailleurs
en Nouvelle-Guinée, peut-être
en Chine dans les forêts
d'Amazonie où je ne me trouve pas.
Ici je n'attends plus.

Aucun commentaire: