Carnet

CARNETS | marie deschênes

24 juin 2008

vrac

où êtes-vous maintenant
vous qui pour moi
lisiez les oracles les journaux les formules scientifiques les statistiques
pour m'en faire des éclats de lumière brefs et drôles
des jeux sans règles sans but sans joueurs
sans papier jamais nos poèmes de rien
où êtes-vous je ne sais pas lire
sans vos mains
j'ai la tête qui tangue et toutes les étoiles en tombent
vieilles éteintes sans rivières millénaires et sans lune
des étoiles de verre fracassé moi je ne sais rien
à part les failles du ciel le chant imperceptible des marées
par cœur
où êtes-vous je ne comprends rien aux routes ni aux années
emmêlée dans mes marelles
et les rêves dans mes cheveux silencieux
à l'aube vite rangée
impatiente comme toujours attendant
par la fenêtre la fin de ce monde
et vous que je n'ai jamais connu
que par vos absences les traces
que nous osions

qui prendra votre place
ses horizons échappés

il fait froid vous êtes mort
il y a près de moi un espace clos
qui ne contient rien
un trou noir à mes côtés
je marche
les paysages s'usent
l'ourlet de ma robe est défait
adieu
je ne rentrerai plus
les fenêtres sont demeurées
ouvertes derrière moi

18 juin 2008

vos mains firent trêve
au cœur des bourrasques
à peine vous fûtes sans le savoir
pendant une heure toute ma vie

9 juin 2008

Le jeudi 19 juin 2008 à 22 heures, au Dièse Onze sur la rue St-Denis
dans le cadre de L'Off Festival de Jazz de Montréal
seront jouées les compositions d'Isaiah Ceccarelli sur, entre autres, quelques-uns de mes poèmes




j'aimerais beaucoup vous y voir